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Introduction

Présomptions d’exercice professionnel

On attend de tous les thérapeutes respiratoires de l’Ontario qu’ils possèdent les compétences d’entrée dans la profession (connaissances, compétences, capacités de jugement et habiletés) leur permettant de prendre de bonnes décisions cliniques concernant l’administration d’oxygène (O2), compétences acquises dans le cadre de leur formation et de leur expérience clinique. De plus, l’Ordre présume que tous les membres :

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possèdent des connaissances spécialisées (au sujet de l’oxygénothérapie);

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se sont engagés envers le maintien de normes élevées d’exercice professionnel par le biais de l’autoréglementation;

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se sont engagés envers l’éducation permanente et le perfectionnement de leurs connaissances, compétences et habiletés tout au long de leur carrière;

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se sont engagés envers un perfectionnement professionnel continu;
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se sont engagés envers les principes de responsabilité dans leur profession; et
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se sont engagés envers un exercice moral de la profession.

De plus, les membres sont tenus d’exercer seulement dans le cadre de leur portée professionnelle et dans les meilleurs intérêts de leurs patients ou clients. Veuillez consulter les Normes d’exercice de l’ORTO.

Les objectifs des présentes lignes directrices sur les pratiques cliniques exemplaires sont les suivants :

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Fournir le cadre dans le cadre duquel les thérapeutes respiratoires pourront prendre des décisions éclairées, sûres et morales en matière d’oxygénothérapie;

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Fournir un cadre de pratiques cliniques exemplaires d’oxygénothérapie qui sont actuelles, basées sur les preuves et associées à des ressources et à des documents d’apprentissage à jour;

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Soutenir les thérapeutes respiratoires dans le maintien de leurs compétences, le perfectionnement professionnel continu et la qualité de l’exercice; et

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Fournir au public et aux autres professionnels de la santé le sentiment de confiance que les thérapeutes respiratoires sont des professionnels de la santé moraux et sûrs possédant les compétences nécessaires à l’administration d’oxygénothérapie afin de donner des résultats positifs
au sein de la population de l’Ontario.

Autoréglementation < > Autogérance

Principes directeurs

L’oxygène thérapeutique doit uniquement être administré par des professionnels de la santé compétents qui possèdent les compétences (connaissances, capacités, habiletés de jugement) afin de prendre des décisions cliniques pour l’administration d’oxygène. L’administration de substances par inhalation est un acte contrôlé en vertu de la Loi sur les professions de la santé réglementées et un acte autorisé en vertu de la Loi sur les thérapeutes respiratoires . L’administration d’oxygénothérapie fait clairement partie de l’exercice de la thérapie respiratoire qui consiste à :

{

La Loi sur les thérapeutes respiratoires stipule que la portée d’exercice des thérapeutes respiratoires est la suivante :

L’exercice de la thérapie respiratoire consiste à fournir de l’oxygénothérapie,contrôler l’équipement cardiorespiratoire et à évaluer et traiter les troubles cardiorespiratoires et les troubles associés afin de maintenir ou de restaurer la ventilation.

L’oxygénothérapie est une compétence qu’on attend des thérapeutes respiratoires, peu importe leur milieu de travail. Les thérapeutes respiratoires travaillent dans différents milieux, notamment :

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Soins de courte durée (hôpitaux)

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Soins continus complexes

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Soins de longue durée

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Établissements indépendants (p. ex., les laboratoires d’exploration fonctionnelle respiratoire, les laboratoires d’étude du sommeil, les cliniques d’ophtalmologie)

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Soins à domicile

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Oxygénothérapie hyperbare

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Anesthésie (assistants en anesthésie, cliniques dentaires)

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Pratique autonome (e.g., conseillers)

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Industrie

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Éducation

Responsabilisation

Un des nombreux objectifs des présentes lignes directrices consiste à fournir les ressources et les outils aux thérapeutes respiratoires qui administrent de l’oxygène de façon autonome, afin de réduire les risques pouvant être associés à l’oxygénothérapie dans un cadre clinique.

Voici certains principes directeurs :

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Soyez responsable de vos actions et agissez en tout temps dans les meilleurs intérêts de vos patients et clients;
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Assurez des soins sûrs et moraux;
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Respectez la portée d’exercice de votre profession, le rôle et le champ d’exercice de votre milieu de travail ainsi que votre propre champ d’exercice;
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Maintenez les normes de votre profession;
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Assurez-vous d’acquérir les compétences ou d’être compétent relativement aux tâches à exécuter, avant de les exécuter;
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Communiquez avec les patients ou clients et avec les professionnels de la santé faisant partie du cercle de soins;
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Éduquez les patients ou clients et les professionnels de la santé faisant partie du cercle de soins; et
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Consignez, encore et toujours!

Le saviez-vous?

Cercle de soins – échange de renseignements personnels sur la santé aux fins de soins de santé – Commissaire à l’information et à la protection de la vie privée

L’expression « cercle de soins » n’est pas définie dans la Loi de 2004 sur la protection des renseignements personnels sur la santé . . Cette expression est couramment utilisée pour décrire la possibilité qu’ont certains dépositaires de renseignements sur la santé d’assumer le consentement implicite d’une personne pour recueillir, utiliser ou divulguer les renseignements personnels sur la santé aux fins de fournir des soins de santé, dans les circonstances décrites dans cette loi.

Pour obtenir de plus amples détails, visitez le Commissaire à l’information et à la protection de la vie privée de l’Ontario à www.ipc.on.ca.

Conflit d’intérêts

Il y a conflit d’intérêts si vous recevez ou semblez recevoir un avantage d’une personne ou d’une organisation, avantage qui pourrait influencer votre jugement professionnel.

Vous devez vous assurer que votre jugement professionnel n’est pas influencé ou ne semble pas influencé par un facteur financier ou autre. Il ne faudrait pas que vous soyez vu, ou perçu, comme donnant un traitement préférentiel à une personne ou à une organisation.

Les thérapeutes respiratoires doivent protéger la relation de confiance qui existe entre eux et leurs patients ou clients. Pour ce faire, vous devez vous assurer d’éviter de vous mettre en position où un patient ou client ou une autre personne raisonnable pourrait raisonnablement conclure que votre savoir-faire ou votre jugement professionnel pourrait être influencé par vos intérêts personnels, ou que vos intérêts personnels pourraient compromettre votre devoir d’agir dans les meilleurs intérêts de votre patient ou client. Il n’est pas nécessaire que votre jugement ait effectivement été compromis.

Par exemple, il peut y avoir un conflit d’intérêts (réel ou perçu) si vous possédez une entreprise d’oxygénothérapie (fournisseur) et que vous êtes le thérapeute respiratoire qui évalue ou qui administre ce traitement. On pourrait percevoir que vous administrez l’oxygénothérapie à des fins d’intérêts personnels ou financiers. Veuillez consulter le règlement sur les Conflits d’intérêts de l’OTRO et/ou les Lignes directrices de pratique professionnelle sur les Conflits d’intérêts pour vous assurer que, à titre de thérapeute respiratoire administrant indépendamment un traitement d’oxygénothérapie, vous n’avez pas de conflit d’intérêts.

Le ministère de la Santé et des Soins de longue durée offre un Programme d’appareils et accessoires fonctionnels qui contient une politique sur les Conflits d’intérêts. On y retrouve des scénarios où peut survenir un conflit d’intérêts entre fournisseurs d’oxygène inscrits et autorisateurs. Les fournisseurs de services d’oxygénothérapie (fournisseurs et autorisateurs) doivent être inscrits auprès du ministère de la Santé et des Soins de longue durée pour offrir des services d’oxygénothérapie et de thérapie respiratoire au sein de la communauté. Pour en apprendre plus à ce sujet, visitez le site de ce ministère à l’adresse https://www.ontario.ca/fr/page/programme-dappareils-accessoires-fonctionnels.

Documents de Programme d’oxygénothérapie et thérapeutes respiratoires

Le Programme d’appareils et accessoires fonctionnels a élargi le rôle des thérapeutes respiratoires travaillant en hôpital et de certains travaillant en milieu communautaire, en les autorisant à remplir la demande de financement au lieu du prescripteur. Ce rôle élargi reconnaît la formation spécialisée et le savoir-faire des thérapeutes respiratoires en matière d’administration d’oxygène, ainsi que le rôle essentiel qu’ils jouent à la mise en œuvre d’un programme d’oxygénothérapie.

Prière de suivre ce lien qui contient d’importants renseignements sur ce changement et d’autres changements apportés récemment au programme d’oxygénothérapie financé par le Programme d’appareils et accessoires fonctionnels.

GLOSSAIRE

Appareils de conservation - La durée d’une bouteille de liquide dépend de la quantité d’oxygène que l’on utilise. Les appareils de conservation en prolongent la durée. Les appareils d’oxygène fournissent de l’oxygène de façon continue pendant l’inspiration et l’expiration. On peut programmer les appareils de conservation pour fournir de l’oxygène pendant l’inspiration seulement, réduisant ainsi le gaspillage pendant l’expiration.

Contenant cryogénique – Contenant statique ou mobile, isolé, conçu pour contenir du gaz liquéfié à des températures extrêmement basses. Les contenants mobiles sont aussi désignés par « Dewars ». Tiré de : https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/medicaments-produits-sante/conformite-application-loi/bonnes-pratiques-fabrication/documents-orientation/lignes-directrices-0031/document.html

Distillation fractionnée – Processus de séparation des parties d’un mélange en le chauffant et en condensant ses composantes selon leurs points d’ébullition différents. Tiré de : http://medical-dictionary.thefreedictionary.com/fractional+distillation.

Gaz thérapeutique – Un seul gaz ou un mélange de plusieurs gaz ne nécessitant aucun autre traitement avant d’être administré(s). Toutefois, ce ou ces gaz ne sont pas dans leur forme finale (p. ex., oxygène liquéfié) et sont désignés par gaz en vrac. Tiré de : http://ccinfoweb2.ccohs.ca/legislation/documents/stds/csa/cmgpi12e.htm

Numéro d’identification de drogue (DIN) – Numéro de huit chiffres généré par ordinateur qui est attribué par Santé Canada avant la commercialisation au Canada. Ce numéro est unique et sert à identifier tous les médicaments vendus dans une forme posologique. Il est inscrit sur l’étiquette d’un médicament de prescription ou d’un médicament sans ordonnance qui ont été évalués et approuvés  pour la vente au Canada. Un DIN énumère les caractéristiques du produit : fabricant, nom du produit, ingrédient(s) actif(s), la force de l’ingrédient médicinal, la forme posologique et la voie d’administration. Tiré de : www.hc-sc.gc.ca/dhp-mps/prodpharma/activit/fs-fi/dinfs_fd-fra.php.

Système à tubulure – Équipement ou appareil conçu pour remplir un ou plusieurs contenants de gaz à la fois.

(TPA) Température et Pression Ambiante = température et pression standard = 0 °C, atmosphère 1

TPCS Température et pression corporelle – saturé = 37 °C, atmosphère 1 et 44 mg H2O/L

ANNEXE
  1. American Thoracic Society (2020) Clinical Practice Guideline: Home Oxygen Therapy for Adults with Chronic Lung Disease.  Tiré de : https://www.atsjournals.org/doi/pdf/10.1164/rccm.202009-3608ST
  2. Becker, D. E., & Casabianca, A. B. (2009). Respiratory monitoring: physiological and technical considerations. Anesthesia Progress, 56(1), 14-20. doi: 10.2344/0003-3006-56.1.14.
  3. Cairo, J., M. & Pilbeam, S., P., (2017) Mosby’s Respiratory Care Equipment (10th ed.). St. Louis, MO: Mosby.
  4. Canadian Standards Association. (2016). Z305.12-06 (R2012) - Safe Storage, Handling, and Use of Portable Oxygen Systems in Residential Buildings and Health Care Facilities. Tiré de : https://www.csagroup.org/store/search-results/?search=all~~Safe%20Storage,%20Handling,%20and%20Use%20of%20Portable%20Oxygen%20Systems%20in%20Residential%20Buildings%20and%20Health%20Care
  5. Cousins JL, Wark PA, McDonald VM. Acute oxygen therapy: a review of prescribing and delivery practices. Int J Chron Obstruct Pulmon Dis. 2016;11:1067-1075. Publié le 24 mai 2016, doi : 10.2147/COPD.S103607
  6. Gardenshire, D. (2020). Rau’s Respiratory Care Pharmacology. (10th ed.). St. Louis, MO: Mosby Inc.
  7. Kacmarek, R. M., Stoller, J.K. Heuer, A. J. (2013). Egan’s Fundamentals of Respiratory Care. (10th ed.). St. Louis, MO: Mosby.
  8. Mariciniuk, D. D., Goodridge, D., Hemandez, P., Rocker, J., Balter, M., Bailey, P., Brown, C. (2011). Managing dyspnea in patients with advanced chronic obstructive pulmonary disease: A Canadian Thoracic Society clinical practice guideline. Canadian Respiratory Journal, 18(2), 69–78. Tiré de :www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3084418/
  9. Ministre de la Santé et des Soins de longue durée, Manuel des politiques et procédures du Programme d’appareils et accessoires fonctionnels (mai 2016). Conflit d’intérêts. Tiré de : Manuel des politiques et procédures du Programme d’appareils et accessoires fonctionnels (gov.on.ca)
  10. O'Driscoll, B. R., Howard, L. S., Earis, J., & Mak, V. (2017). British Thoracic Society Guideline for oxygen use in adults in healthcare and emergency settings. BMJ open respiratory research4(1), e000170. Tiré de : https://doi.org/10.1136/bmjresp-2016-000170
  11. Sackett, D., Rosenberg, W., Gray, J., Haynes, R., & Richardson, W. (1996). Evidence-based medicine: what it is and what it isn't. British Medical Journal, 312, 71-72. Tiré de :  www.bmj.com/cgi/content/full/312/7023/71