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Équipement et accessoires d’oxygénothérapie

Les principales composantes d’un appareil à oxygène sont les suivantes :

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Source d’oxygène

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Bouteilles de gaz comprimé

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Oxygène liquide en contenants

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Oxygène de concentrateurs

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Détendeur-régulateur de pression

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Sortie patient

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Débitmètre

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Administration d’oxygène – interface du patient

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Traitement à faible débit d’O2

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Traitement à haut débit d’O2

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Traitement par humidité +/-

Principes directeurs

Il faut tenir compte de nombreux facteurs lorsqu’on choisit une source d’oxygène pour un client ou patient (qui va de l’hôpital à chez lui).

Par exemple :

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Appareils à débit continu par rapport aux appareils qui conservent l’oxygène (essai de différents appareils de conservation afin de s’assurer que le traitement répond aux besoins du patient).

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Besoins physiologiques du patient (p. ex., patient néonatal atteint d’une maladie cardiaque congénitale par rapport à une patiente enceinte).
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Capacités physiques du patient (p. ex., force nécessaire pour utiliser l’équipement).
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Capacités cognitives du patient (c.-à-d. capacités du patient ou client de comprendre, utiliser et démontrer l’utilisation).
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Facteurs environnementaux (p. ex., évaluation des lieux pour détecter les sources de flamme au domicile).
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Facteurs géographiques (p. ex., les patients éloignés et la disponibilité des systèmes et fournitures de rechange).
Pour obtenir de plus amples renseignements, consultez Acute oxygen therapy: a review of prescribing and delivery practices (nih.gov)

Le saviez-vous?

Les appareils de conservation de l’oxygène ne fonctionnent pas tous de la même façon.
Par exemple, certains appareils fonctionnent à pile alors que d’autres sont pneumatiques.

Administration d’oxygène – interface du patient ou client

Appareils d’administration d’oxygène à faible débit

Les appareils d’oxygène à faible débit offrent un FiO2 variable suivant les besoins inspiratoires du patient ou client. À mesure que les besoins augmentent, l’air ambiant est entraîné et le FiO2 est dilué.

Voici certains exemples d’appareils à faible débit :

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Canule nasale
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Cathéter nasal
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Cathéter transtrachéal
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Masque simple
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Masque à réinspiration partielle
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Masque sans réinspiration

Canule nasale

La canule nasale a évolué et est aujourd’hui le dispositif d’oxygénothérapie le plus courant. Parmi les changements apportés à l’appareil standard, mentionnons :

  • modèles adaptés aux patients néonataux et pédiatriques;
  • incorporation avec lunettes;
  • une seule pince pour la détection latérale du bioxyde de carbone expiré;
  • systèmes de réservoir (moustache et pendant) servant principalement aux soins ambulatoires de longue durée;
  • capteur permettant le débit seulement à la demande inspiratoire (servant aussi principalement aux soins ambulatoires de longue durée); et
  • modèles à haut débit pour les patients adultes et les patients néonataux et pédiatriques.

Le saviez-vous?

Les appareils d’oxygène à faible débit peuvent quand même fournir un FiO2élevé.

En théorie un masque à réservoir réglé à 10-15 L/min peut fournir un FiO2 de 1.0 s’il est bien ajusté au visage du patient et s’il répond aux besoins inspiratoires du patient, à chaque respiration.

Appareils d’administration d’oxygène à haut débit

Les appareils d’administration d’oxygène à haut débit fournissent un taux fixe de FiO2 (0,24 – 1,0), sans égard aux besoins inspiratoires du patient ou client.

Voici certains exemples d’appareils à haut débit :

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Masque à entraînement d’air (Venturi)
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Nébulisateur à entraînement d’air
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Oxygénothérapie nasal à haut débit
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Ventilateurs mécaniques invasifs

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Machines de ventilation non invasives

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Ballons de réanimation
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Chambres à oxygène hyperbare

Le saviez-vous?

L’oxygénothérapie nasale à haut débit peut être une solution de rechange au masque facial à haut débit standard. Elle peut fournir jusqu’à 60 L/min d’air chaud,humidifié et mélangé, au moyen d’une canule nasale de large calibre.

 

Respirer par la bouche ne diminue pas de façon importante le FiOfourni par les pinces nasales.

L’oxygénothérapie et l’humidité

Par humidité, on entend la teneur de vapeur d’eau d’un gaz. Chez une personne en santé, l’air est amené par les alvéoles à température et pression ambiante. Une bonne partie de l’humidification de l’air que nous respirons se fait dans les passages nasaux et les voies respiratoires supérieures. Lorsqu’un patient reçoit un gaz thérapeutique supplémentaire, ce gaz est habituellement frais et sec, et peut entraîner un assèchement des sécrétions et des muqueuses, causant une obstruction des voies respiratoires et des lésions aux tissus. Un objectif de la thérapie par l’humidité consiste à réduire, voire à éliminer, le manque d’humidité qui peut se produire lorsqu’un patient ou client respire un gaz thérapeutique sec. La thérapie par l’humidité est donc une partie intégrante de l’oxygénothérapie.

Idéalement, les gaz inspirés devraient être humidifiés à 37 oC et 44 mg H2O/L (Wattier & Ward, 2011. p. 265). Nous nous assurons ainsi du confort du patient et nous favorisons la santé respiratoire en optimisant la fonction mucociliaire et le dégagement des sécrétions. Il existe différents types d’humidificateurs que l’on peut utiliser avec les appareils d’oxygénothérapie à faible ou à haut débit.

Signes et symptômes cliniques d’une humidification inadéquate des voies respiratoires

(Cairo & Pilbeam, 2004)

  • Atélectasie
  • Toux sèche et improductive

  • Augmentation de la résistance des voies respiratoires

  • Plus grande incidence d’infections

  • Respiration plus laborieuse

  • Douleur sous-sternale

  • Sécrétions épaisses et déshydratées

Humidificateurs d’oxygène à faible débit

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Humidité moléculaire – humidificateurs-barboteurs, humidificateurs à diffuseur de bulles utilisés avec canule nasale

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L’humidité n’est pas indiquée à des débits inférieurs à 4 L/min (BTS Guidelines, 2008).

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L’utilisation de l’humidité n’est pas recommandée pour les masques de type réservoir, car les condensats peuvent altérer le fonctionnement du masque (les pièces collent).

Humidificateurs d’oxygène à haut débit

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Humidité moléculaire
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De type Passover (+/- mèche, +/- chaufferette) (c.-à-d. utilisé pour humidifier les appareils à masque de trachée, les incubateurs).
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Humidité (aérosol)
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Nébulisateurs par jets à entraînement d’air (+/- cloisons, +/- chaufferette)
GLOSSAIRE

Appareils de conservation - La durée d’une bouteille de liquide dépend de la quantité d’oxygène que l’on utilise. Les appareils de conservation en prolongent la durée. Les appareils d’oxygène fournissent de l’oxygène de façon continue pendant l’inspiration et l’expiration. On peut programmer les appareils de conservation pour fournir de l’oxygène pendant l’inspiration seulement, réduisant ainsi le gaspillage pendant l’expiration.

Contenant cryogénique – Contenant statique ou mobile, isolé, conçu pour contenir du gaz liquéfié à des températures extrêmement basses. Les contenants mobiles sont aussi désignés par « Dewars ». Tiré de : https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/medicaments-produits-sante/conformite-application-loi/bonnes-pratiques-fabrication/documents-orientation/lignes-directrices-0031/document.html

Distillation fractionnée – Processus de séparation des parties d’un mélange en le chauffant et en condensant ses composantes selon leurs points d’ébullition différents. Tiré de : http://medical-dictionary.thefreedictionary.com/fractional+distillation.

Gaz thérapeutique – Un seul gaz ou un mélange de plusieurs gaz ne nécessitant aucun autre traitement avant d’être administré(s). Toutefois, ce ou ces gaz ne sont pas dans leur forme finale (p. ex., oxygène liquéfié) et sont désignés par gaz en vrac. Tiré de : http://ccinfoweb2.ccohs.ca/legislation/documents/stds/csa/cmgpi12e.htm

Numéro d’identification de drogue (DIN) – Numéro de huit chiffres généré par ordinateur qui est attribué par Santé Canada avant la commercialisation au Canada. Ce numéro est unique et sert à identifier tous les médicaments vendus dans une forme posologique. Il est inscrit sur l’étiquette d’un médicament de prescription ou d’un médicament sans ordonnance qui ont été évalués et approuvés  pour la vente au Canada. Un DIN énumère les caractéristiques du produit : fabricant, nom du produit, ingrédient(s) actif(s), la force de l’ingrédient médicinal, la forme posologique et la voie d’administration. Tiré de : www.hc-sc.gc.ca/dhp-mps/prodpharma/activit/fs-fi/dinfs_fd-fra.php.

Système à tubulure – Équipement ou appareil conçu pour remplir un ou plusieurs contenants de gaz à la fois.

(TPA) Température et Pression Ambiante = température et pression standard = 0 °C, atmosphère 1

TPCS Température et pression corporelle – saturé = 37 °C, atmosphère 1 et 44 mg H2O/L

ANNEXE
  1. American Thoracic Society (2020) Clinical Practice Guideline: Home Oxygen Therapy for Adults with Chronic Lung Disease.  Tiré de : https://www.atsjournals.org/doi/pdf/10.1164/rccm.202009-3608ST
  2. Becker, D. E., & Casabianca, A. B. (2009). Respiratory monitoring: physiological and technical considerations. Anesthesia Progress, 56(1), 14-20. doi: 10.2344/0003-3006-56.1.14.
  3. Cairo, J., M. & Pilbeam, S., P., (2017) Mosby’s Respiratory Care Equipment (10th ed.). St. Louis, MO: Mosby.
  4. Canadian Standards Association. (2016). Z305.12-06 (R2012) - Safe Storage, Handling, and Use of Portable Oxygen Systems in Residential Buildings and Health Care Facilities. Tiré de : https://www.csagroup.org/store/search-results/?search=all~~Safe%20Storage,%20Handling,%20and%20Use%20of%20Portable%20Oxygen%20Systems%20in%20Residential%20Buildings%20and%20Health%20Care
  5. Cousins JL, Wark PA, McDonald VM. Acute oxygen therapy: a review of prescribing and delivery practices. Int J Chron Obstruct Pulmon Dis. 2016;11:1067-1075. Publié le 24 mai 2016, doi : 10.2147/COPD.S103607
  6. Gardenshire, D. (2020). Rau’s Respiratory Care Pharmacology. (10th ed.). St. Louis, MO: Mosby Inc.
  7. Kacmarek, R. M., Stoller, J.K. Heuer, A. J. (2013). Egan’s Fundamentals of Respiratory Care. (10th ed.). St. Louis, MO: Mosby.
  8. Mariciniuk, D. D., Goodridge, D., Hemandez, P., Rocker, J., Balter, M., Bailey, P., Brown, C. (2011). Managing dyspnea in patients with advanced chronic obstructive pulmonary disease: A Canadian Thoracic Society clinical practice guideline. Canadian Respiratory Journal, 18(2), 69–78. Tiré de :www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3084418/
  9. Ministre de la Santé et des Soins de longue durée, Manuel des politiques et procédures du Programme d’appareils et accessoires fonctionnels (mai 2016). Conflit d’intérêts. Tiré de : Manuel des politiques et procédures du Programme d’appareils et accessoires fonctionnels (gov.on.ca)
  10. O'Driscoll, B. R., Howard, L. S., Earis, J., & Mak, V. (2017). British Thoracic Society Guideline for oxygen use in adults in healthcare and emergency settings. BMJ open respiratory research4(1), e000170. Tiré de : https://doi.org/10.1136/bmjresp-2016-000170
  11. Sackett, D., Rosenberg, W., Gray, J., Haynes, R., & Richardson, W. (1996). Evidence-based medicine: what it is and what it isn't. British Medical Journal, 312, 71-72. Tiré de :  www.bmj.com/cgi/content/full/312/7023/71